Un peu d'histoire Epidode 1
Cochinchine : une colonie aux débuts compliqués
C’est à partir de 1888 que le nom Indochine est donné à la réunion des colonies et des protectorats français de la péninsule indochinoise sous une même administration. Elle était composée du Cambodge, de l’Annam et du Tonkin conquis en 1862. Le Laos les rejoint en 1893. Tout au début, ce sont des missionnaires, des officiers et des géographes qui s’intéressent à cette partie du monde inconnue. Des hommes célèbres comme Jules Ferry, Paul Bert ou Paul Doumer se distinguèrent dans ce coin d’Orient.
La lourde fiscalité et l’administration oppressive et défaillante furent à l’origine de troubles menant au nationalisme des peuples conquis. L’intervention du Japon à la fin de la seconde guerre mondiale mit fin à la domination française après plus d’un siècle de rejets et de réconciliations.
Les raisons de la présence française sont multiples. Louis XIV avait essuyé un échec cuisant à vouloir installer une présence française dominatrice ce sur ce territoire. Qu’importe ! Des années plus tard, Pierre Pigneaux de Béhaine fait signer à Louis XVI un «petit traité de Versailles» contenant un soutien au prince Nguyen Anh alors en place. Ce traité prévoit en retour que celui-ci lui accorde le monopole du commerce dans son royaume. Le soutien de Louis XVI fut inexistant. Cependant, Monseigneur Pigneaux prend l’initiative de soutenir le prince.
Sur ses propres fonds, Monseigneur Pigneaux réunit trois navires et un petit corps de troupe afin de moderniser l’armée du prince qui remporta grâce à cela des batailles décisives contre ses ennemis et unifia le Vietnam. Il prit alors le nom de Gia Long.
Le Prince Gia Long.
En quoi la France de la fin du XVIIIe siècle, peut se trouver un intérêt dans cette partie du globe ?
Et bien tout simplement, parce les anglais ont déjà des colonies un peu partout dans le monde. Ils ont déjà Ceylan et Singapour et ce n’est qu’un début.
Flotte britannique à Ceylan
Gia Long reste favorable à la présence française jusqu’à sa mort. Il est très attaché à Monseigneur Pigneaux et son deuil sera porté par tous les dignitaires locaux. Les engagés volontaires que Monseigneur Pigneaux avait fait former restent fidèles à ses successeurs. Chaigneau et Vannier , successeurs de Monseigneur Pigneaux sont d’ailleurs devenus officiellement mandarins du Vietnam. Le territoire est unifié sous le nom d’empire d’Annam. Dans la suite logique, Chaigneau devient consul et commissaire du roi de France.
Malheureusement, le successeur de Gia Long, le prince Dam devenu Minh Mang refuse l’influence occidentale. Il ferme les portes du royaume aux français. Comparés aux anglais, les français font pâle figure en Orient et le commerce du thé et de l’opium sont dominés par les britanniques. La fin de cette première entente avec Gia Long marque un nouvel échec des français face à l’étendue de la puissance anglaise. Heureusement, il sera de courte durée.
Fumerie d’opium contrôlée par des britanniques
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